Le télétravail, une opportunité ? | CCI Nouvelle-Calédonie

Le télétravail, une opportunité ?

télétravail-ANDRH-NC

Durant le confinement, le télétravail a dû être privilégié lorsque c’était possible, pour maintenir l'activité. Ce système est aujourd’hui envisagé par le monde de l’entreprise comme une opportunité à prendre en compte. Le gouvernement lance un questionnaire en ligne.

Géraldine Sand, présidente de l'Association nationale des directeurs de ressources humaines en Nouvelle-Calédonie (ANDRH-NC)* dresse un bilan positif de cette période inédite : « Le recours à marche forcée au télétravail a plutôt bien fonctionné, malgré l’absence de sécurisation des systèmes d’information qui a dû faire le bonheur des hackers. L’expérience a prouvé l’agilité des entreprises à rebondir et la disponibilité des salariés. Pour être pérennisé, il faut aujourd’hui en organiser les différents champs, tout en conservant un outil souple et une relation gagnant-gagnant. »

Points de vigilance

Sur la base des retours d’expériences et des ressources de l'Agence nationale pour l’amélioration des conditions de travail (ANACT) et de l'Institut national de recherche et de sécurité (IINRS), l’association rappelle quelques principes essentiels. Le télétravail n’est pas un privilège mais une évolution de l’organisation du travail qui s’intègre à la culture d’entreprise. Quand il est mis en place, il est d’abord basé sur une relation de confiance réciproque et implique un respect de la relation contractuelle : le salarié a des objectifs, des rendus avec des délais, toutefois il n’est pas connecté 24 heures sur 24… Ce dispositif doit faire l’objet d’une ingénierie rigoureuse prenant en compte les aspects organisationnels, managériaux, matériels et financiers de l'entreprise.

Faut-il un cadre réglementaire ?

La Nouvelle-Calédonie n'a pas encore de réglementation sur le télétravail, contrairement à la Métropole. Faut-il pour autant légiférer ? L'ANDRH-NC a engagé une réflexion sur cette question. Si quelques principes fondateurs peuvent être définis dans le code du travail, l’adaptation par branche professionnelle et/ou par accord au sein des entreprises apparaît comme préférable. « Tout dépend de chaque structure. Pour certaines il n’y aura pas besoin de formalisme et pour d’autres un avenant au contrat de travail sera nécessaire. Si un cadre est choisi, il devra dans tous les cas être conçu comme une aide, un accompagnement au changement. Cette évolution dans l’exercice de l'activité professionnelle doit permettre à chacune des parties d’y trouver un avantage. Les partenaires sociaux, impliqués dans cette évolution, comprennent l’intérêt général pour les salariés d’une possibilité de flexibilité dans l’exercice de leur activité », explique Géraldine Sand.

Un questionnaire en ligne

Pour assurer la pérennité de cette nouvelle relation au travail dans un cadre juridique formel, le gouvernement, sous l’impulsion de Jean-Louis d’Anglebermes, membre du gouvernement notamment en charge du travail, et de Vaimu’a Muliava, membre du gouvernement notamment en charge de la fonction publique, souhaite élaborer une réglementation en concertation avec les partenaires sociaux.

Dans ce cadre, un questionnaire en ligne sur le télétravail est lancé. Il s’adresse à la fois aux employeurs et aux travailleurs du public et du privé.

L'Observatoire Numérique veille

L'ONNC propose sur son site un dossier en 3 volets sur le télétravail. Ce dossier veut éclairer les professionnels privés et publics sur les pratiques à l'oeuvre sur le territoire, sur les pré-requis pour mettre en oeuvre le télétravail, notamment en matière d'équipements et d'outils collaboratifs, et enfin sur les services en ligne disponibles et les usages.

Consulter le dossier TÉLÉTRAVAIL de l'ONNC

 

 

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